En tant que fière maman d’un élève pilote, j’étais curieuse de savoir d’où venait cette drôle de pratique. Est-ce parce que l’élève a le dos tellement trempé de sueur à son premier atterrissage qu’il faut le rafraîchir un peu? Est-ce parce qu’il est un peu trop à la recherche de regards admiratifs après avoir réussi l’exploit de ramener l’avion, avec l’air d’avoir traversé l’Atlantique, qu’il faut lui faire reprendre ses esprits? 😉
Bref, après quelques petites recherches, j’en conclus qu’il existe toutes sortes de coutumes pour féliciter l’apprenti pilote après son premier vol solo. Quant à celle du seau d’eau, son origine viendrait du water salute. Il s’agit d’un hommage consistant pour un véhicule, généralement un navire ou un aéronef, à passer sous une arche formée de jets d’eau projetés au-dessus de lui par des canons à eau des sapeurs-pompiers. Réservé au lancement ou à la fin de vie d’un bateau, aux pilotes ou contrôleurs aériens partant à la retraite, au vol inaugural d’un aéronef, à l’ouverture d’une nouvelle ligne aérienne ou aux derniers vols, cet hommage est désormais courant dans le monde aéronautique et représente un honneur pour nombre de pilotes, d’équipages, mais aussi de compagnies aériennes et de forces aériennes dans le monde [1].
Oui, je crois qu’un tel accomplissement mérite un geste aussi mémorable que de se faire éclabousser d’eau par ses pairs! Après tout, n’est-ce pas à ce moment précis, où un élève pose pour la première fois seul ses roues sur la piste, qu’il devient un vrai aviateur? Pour avoir été presqu’aussi fébrile que fiston lorsqu’il est revenu de son premier vol solo, je suis convaincue qu’il n’y a rien de mieux comme tradition que de se faire rafraîchir un peu après une telle montée d’adrénaline! 😊
Josée Lestage